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Interview de Jonas, l’un des créateurs du Talky- Divy dédié à la plongée

Bonjour Jonas, pouvez-vous me parler de vous ?

J’ai intégré Sorbonne Université (anciennement UPMC) quelques années avant Gabriel. Après une licence de Physique fondamentale, j’ai décidé de suivre le master Management de l’Innovation. J’ai eu l’opportunité de valider mon stage de fin de Master à la Direction de la Recherche et de l’Innovation (DR&I) de Sorbonne Université où j'ai suivi la mise en place de certains instituts CARNOT à SU en travaillant notamment avec des membres du SUMMIT.


Je suis également diplômé des MINES ParisTech en Ingénierie Énergies Renouvelables avec une spécialité en énergies marines, et c’est là où j’ai été suivi pour la première fois en tant qu'étudiant entrepreneur.
Passionné de l'océan, mon frère Gabriel et moi avons commencé à pratiquer la plongée durant nos études, via l’association sportive de l’Université. C’est de là qu’est née l’idée de 52 Hertz.

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Comment as-tu connu le programme PEPITE et SUMMIT ?

J’avais découvert le programme PEPITE lors de mon année de master en Management de l'innovation à SU, mais je n'avais pas de projet défini à cette époque-là. C'est lors de mon cursus aux MinesParis Tech que j'ai pu intégrer le programme PÉPITE PACA-EST grâce au projet 52 Hertz. Par la suite, j’ai travaillé une première année sur mon projet d’appareil de communication pour la plongée sous-marine. Cela m’a permis de faire les premières études de marché, l’état de l’art de la technologie ainsi que de structurer mes idées avec des experts. J’ai bénéficié d’un accompagnement au sein de PÉPITE durant un semestre à l'étranger. Il a été crucial afin de garder de la constance dans le développement de notre projet.

L’année suivante, c’est mon frère, Gabriel, qui a intégré le programme PEPITE de Sorbonne Université afin de continuer à développer le projet durant ces deux dernières années à SU. La flexibilité du dispositif, l’accompagnement personnalisé et l’opportunité de faire des stages d’étude de master au sein de l’entreprise 52 Hertz ont été clés pour le bon développement du projet. Lors de ces années, le projet a été lauréat de deux concours PÉPITE : une incubation à Station F avec le programme Startup IDF, et le prix Régional du prix PÉPITE 2020.

En parallèle, j'ai repris contact avec José DA COSTA, directeur commercial du SUMMIT et Alexandre GUERRE, directeur technique de DTIS, afin de présenter le projet 52 Hertz et voir si une collaboration pouvait être possible. J’avais eu l’occasion de travailler avec eux lors de mon stage de fin de master, cela m’avait été d'une grande aide pour entamer les discussions.

Comment vous est venue l’idée du concept ?

Le projet 52 Hertz est né d’une passion commune entre Gabriel et moi qui est la plongée. Depuis nos rentrées respectives à Sorbonne Université, nous avons commencé à pratiquer cette activité avec l’Association Sportive. « Comment se fait-il que nous arrivions à communiquer avec la station spatiale en direct sur internet alors qu’entre plongeurs à 10 mètres de profondeur, nous n’y arrivons pas ? ».


C’est en découvrant en tant que novices les moyens de communication très limités durant les plongées. Lors d'un trajet retour d'une semaine de plongée avec l’université dans le sud de la France, nous avons eu l’idée de développer le Talky-Divy. Nos liens avec des chercheurs et ingénieurs de l’université nous ont beaucoup aidés au début de notre aventure. Nous avons pu discuter de la faisabilité technique de notre projet et bénéficier de leurs conseils.

Comment voyez-vous votre entreprise dans 5 ans ?

C’est une question difficile, cependant nous avons dû faire l’exercice car nous sommes en pleine levée de fonds. Dans 5 ans, nous espérons avoir une entreprise générant un chiffre d’affaires permettant d’avoir une belle structure de R&D et commerciale. 
Grâce à une première industrialisation au niveau des professionnels et une commercialisation grand public dans la foulée.

En effet, le Talky-Divy est dans notre esprit le premier appareil d’une lignée d’innovation pour le monde de la plongée sous-marine. Nous souhaitons aussi développer d’autres technologies dont nous avons déjà les premières briques.

Que pensez-vous de votre collaboration avec les ingénieurs de SUMMIT ?

Lors de nos discussions, les équipes ont rapidement été de bon conseil sur leur domaine d’expertise. Le projet étant encore au stade embryonnaire et nécessitant d’être maturé au niveau commercial et technique, ce n’était pas forcément facile d’entamer des collaborations, mais certaines de nos discussions et leurs interventions ont été cruciales pour notre développement et sont utilisées encore aujourd’hui.

Nous avons collaboré avec François Ollivier, un chercheur du Laboratoire Jean Rond D'Alembert. C’est avec lui que nous avons travaillé sur les protocoles de Modulation ainsi que sur le traitement du signal à effectuer.


 

Que retenez-vous de cette expérience ?

Nous avons eu accès à des expertises techniques variées, expertises différentes que celles que nous avions depuis le début du projet avec les programmes plus classiques d'accompagnement de start-up comme les incubateurs ou le PEPITE, qui se focalisent sur l’aspect commercial et marketing. En effet, les programmes d'accompagnements sont très orientés, à juste titre, vers la validation de l'idée, de l'opportunité marché et des premiers pitch. Cependant, sur un projet d’innovation technologique, Hardware, une fois que l’étape d’étude du marché est bien avancée il y a un besoin important de R&D. Encore plus sur un projet étudiant, qui n'a pas toute la structure d'un laboratoire ou d'une entreprise pour le soutenir comme cela peut être le cas pour des spin-off par exemple.


En ce point, l'Université est un fabuleux atout car elle permet de proposer un large éventail d'expertises très pointues comme une incubation technique sur mesure afin d'atteindre un premier POC. En tant qu'organisation transverse et guichet unique au cœur de cette machine, SUMMIT peut jouer un rôle clé en complémentarité du PEPITE afin de proposer un accompagnement technique et une porte d'accès aux meilleures équipes.

 

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