Ambre Abid-Dalençon, ingénieure de recherche en SHS chez SUMMIT

Bonjour Ambre, quel est votre parcours ?

J’ai un doctorat en sciences de l’information et la communication. J’ai fait ma thèse au GRIPIC (Groupe de recherche interdisciplinaire sur les processus d’information et de communication) à Sorbonne Université. Ma thèse portait sur l’appropriation d’un format médiatique (« la revue-livre ») par l’interprofession de la communication. J’ai questionné à travers ce cas l’histoire de ces métiers, leur quête de légitimité sociale, leur compétence du visible et le pouvoir des dispositifs en situation ; comment opère, en définitive, une recherche de reconnaissance via la combinaison d’une chaîne de médiations symboliques. J’ai soutenu cette thèse en début d’année. Durant ces années, je me suis impliquée également dans un certain nombre de volets (pédagogique, de recherche, de valorisation, associatif, etc.). Cela m’a permis de me former et d’explorer la richesse d’un parcours doctoral. Avant cela, j’ai été formée au CELSA, en communication, secteur où j’ai exercé pendant deux ans avant d’entamer ce doctorat. Ces différentes dimensions de mon parcours sont complémentaires, notamment aujourd’hui chez SUMMIT.

Quelles sont les qualités et compétences indispensables pour exercer votre métier ?

On considère qu’un ingénieur dispose d’une « technicité » d’ordre « technique » (on me pardonnera cette tautologie j’espère), méthodologique et disciplinaire. Chaque ingénieur a ses compétences propres, en lien avec son parcours et sa formation. Les compétences en matière de problématisation, conceptualisation et d’analyse sont néanmoins transversales et fondamentales, je pense. En termes de qualités ensuite, je dirais que la réflexivité est importante.


Car, pour en revenir à ce que je disais à l’instant :
qu’est-ce qu’une technicité « technique » ou « disciplinaire » ? Et surtout, comment cela se traduit-il en sciences humaines et sociales ? Quelles interactions, quelles complémentarités ?
Ce sont des questions complexes, dont j’ai parfaitement conscience, et avec lesquelles on commence à travailler au quotidien.

Par ailleurs, chez SUMMIT, la visée est interfacultaire et pluridisciplinaire : cela demande une curiosité, et une certaine pédagogie, de faire dialoguer en interne des cultures disciplinaires – et donc, d’ingénierie – si différentes… De manière générale, dans ce métier, je dirais qu’il faut savoir écouter l’autre, pour comprendre sa culture, son monde, sa demande, la reformuler bien souvent ; que cet interlocuteur soit chercheur ou entrepreneur. Du fait de la position à l’interface de SUMMIT, il vaut mieux connaître le monde de la recherche, tout en ayant une ouverture vers le monde socio-économique. Veiller aussi aux évolutions institutionnelles, politiques, en matière d’innovation, etc.
Dans le cadre d’un projet, il y a enfin des attentes en termes de compétences de l’ordre de la chefferie de projet : évaluation, anticipation, organisation, communication, rédaction, etc.

Au sein de SUMMIT, quelles sont vos missions principales ?

La manière dont j’ai répondu, en partie, à votre précédente question renvoie à ma situation et à mon quotidien à SUMMIT. Le département est en pleine phase de construction et de lancement.

Mes missions sont de fait des missions de co-définition de l’activité, de gestion quotidienne, de support à l’activité commerciale (par la présence « technique » en rendez-vous). Quand une demande nous est faite, je la retraduis et définis le dispositif d’étude adéquat, pense aux interlocuteurs et partenaires éventuellement nécessaires, comme mes autres collègues ingénieur(e)s. Prochainement, un(e) ingénieur(e) sera recruté(e) dans le cadre d’une mission pour la Direction de la Valorisation et de la Recherche de la Faculté des Lettres. Cette personne sera aussi ingénieur(e) pour notre département à SUMMIT.

Pouvez-vous me donner des exemples de missions que vous pouvez accomplir dans le cadre d’un projet de recherche ?

Nous pouvons nous intégrer à des projets où un support en termes d’analyse ou d’enquête est nécessaire. Nous pouvons aussi constituer un soutien dans le cadre de dépôts de demandes de financement (types ANR), notamment lorsqu’ils sont pluridisciplinaires. Un autre exemple serait la constitution de dossiers à forte valeur académique, pour des acteurs privés sensibles à la recherche et à ses applications sociales, professionnelles, économiques, etc. Tout ceci, en lien bien sûr toujours, avec les DRV et les chercheurs. Le maître-mot de nos prestations est « support », que ce soit pour soutenir des projets de recherche ou l’activité socio-économique.